Cuisine bio, l’atout minceur

À première vue, le bio n’a pas forcément de lien avec la ligne. Pourtant, quand on y regarde de plus près, cuisiner bio pourrait être une alternative minceur intéressante. À vos fourneaux !

Des  produits choisis avec soin :

Quand on mange bio, nécessairement on mise sur la qualité. Or, c’est une lapalissade peut-être, mais généralement la qualité s’obtient au détriment de la quantité. Mieux mais moins. Car c’est aussi une question de budget: la valeur des choses passe aussi par le prix. Tant que les produits bio seront 20 plus chers que les produits conventionnels, on remplira moins les caddies et les assiettes, ce qu’en matière d’alimentation, n’est pas forcément une mauvaise idée.

En effet, en revoyant les portions à la baisse, on se rapproche forcément plus de nos besoins. Besoins qui sont largement surestimés lorsque l’on mange mal et trop… d’o les excès de poids. Par ailleurs, quand on cuisine bio, on en met moins dans l’assiette certes, mais on avale aussi moins de calories vides ou inutiles. Si les apports en nutriments ne sont pas radicalement différents, de nombreux produits bio sont plus intéressants sur le plan diététique car ils sont plus nutritifs: c’est le cas des céréales et des farines complètes par exemple; qui se retrouvent très régulièrement sur la table du consommateur bio.

La cuisine bio c’est aussi une cuisine de saison et de proximité. Là encore, on mise sur la qualité et le goût. Si vous habitez à la campagne, cherchez les fermes biologiques dans votre région. Vous pourrez vous y procurer les produits frais en ayant la certitude de la provenance de ce que vous avalez. Par ailleurs, vous aurez la satisfaction de participer à l’économie locale. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut bouder les grands réseaux de distribution. D’une part parce que tout le monde n’habite pas au vert, ensuite parce que l’offre proposée par la moyenne et la grande distribution répond aux mêmes normes qualitatives que les autres. Les labels sont là pour prouver que les cahiers des charges sont respectés.

Enfin, la cuisine bio, c’est un choix judicieux de matières premières qui font bon ménage avec la ligne : un maximum de végétaux, des céréales et farine complètes, des huiles variées en goût, des graines, etc… Le bon ratio? Le même que pour une alimentation minceur non bio : l’équilibre de la pyramide alimentaire.

Cuisine et goût

On peut cuisiner minceur et bio en choisissant les bons produits, mais aussi en faisant attention aux modes de cuisson. Car la cuisson peut tout à la fois améliorer l’intérêt nutritionnel d’un produit ou l’anéantir. Prenons les légumes qui occupent une place de choix aux menus et pourront être cuisinés sous toutes les formes. Bien sûr, on privilégiera les cuissons sans matières grasses comme la cuisson vapeur qui conserve tous les nutriments et permet une cuisson parfaitement al dente. Cette cuisson douce respecte par ailleurs le produit qui n’est pas altéré ni en matière, ni en goût.

La cuisson à l’eau si elle est maîtrisée, peut aussi convenir parfaitement  car elle en’ajoute pas de graisses inutiles. En revanche, elle entraîne la perte des vitamines et oligo-éléments dans l’eau de cuisson.  Pour y remédier, cuisez vos légumes justes croquants et récupérez le jus de cuisson pour cuire un risotto ou confectionner une sauce légère. Vous trouvez les légumes vapeur ou cuit à l’eau fades ? Relevez leur saveur avec des herbes fraîches et des condiments: tomates et basilic ou origan, haricots verts avec un peu d’ail et du persil, courgettes et aubergines avec la sauge et le thym, famille des choux avec la marjolaine, carottes avec du persil plat ou de la menthe,épinards avec de l’ail ou de l’échalote. Les combinaisons sont infinies et dépendent aussi de votre imagination. N’hésitez pas à faire des essais et à varier régulièrement les alliances pour éviter toute lassitude.

Protéines et ligne

Du côté des viandes, évitez les cuissons dans l’huile qui sont trop grasses et changent le goût de la viande. La viande bio, plus goûteuse et plus ferme que la viande de batterie, supporte très bien la cuisson au gril. vous pouvez investir dans une poêle antiadhésive spéciale pour les grillades, c’est l’idéal pour limiter les graisses. Autre option possible: la marinade. Découpez la viande en gros cubes ou laissez-la en filet et laissez-la mariner quelques heures avant de la faire cuire.

Le poulet se marie très bien au citron et à l’estragon, le veau à la sauce soja et à l’échalote ou même le boeuf avec le gingembre et le vin rouge par exemple. Mais là encore , vous pouvez laisser libre cours à votre créativité : vin blanc, piment d’Espelette, ail, vinaigre de tomates, fines herbes… sans oublier les épices: cannelle pour un rendu sucré-salé, cumin pour une pointe d’exotisme, anis pour le côté acidulé.

Si la viande est coupée en cubes, il ne vous reste plus qu’à la piquer sur des brochettes et à la passer au four chaud pendant 10 minutes. Elle sera moelleuse à souhait. En filet, le mieux est de la faire revenir dans une cuillère à soupe d’huile 2 minutes sur chaque face puis de finir la cuisson à l’étouffée. Les volailles entières peuvent être préparées à la cocotte, à la manière d’une poule au pot. Une cuisson trop souvent oubliée, qui préserve pourtant toutes les qualités de la viande et limite les graisses. Vous les préférez rôties au four ou à la rôtissoire? Pas de soucis, mais ne mangez pas la peau , toujours très grasse, que le poulet soit bio ou pas.

Les poissons bio qui ont une chair plus fermes car ils sont moins gras, peuvent être préparés en deux temps trois mouvements au court-bouillon ou en papillote. Cette dernière a l’avantage de facilement se transformer en plat complet si on y ajoute un lit de légumes et qu’on l’accompagne d’un bol de céréales- boulgour, quinoa, épeautre, millet, sarrasin..-, riches en fibres. Inutile donc d’être un maître queux pour se concocter de bons petits plats qui prouvent que cuisine, minceur et bio sont un trio gagnant.